Fantasia 2017 — Game Of Death

Isabelle
VYSUAL MAG
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3 min readJul 26, 2017

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Un an et un jour après le début du tournage de Game Of Death, les cinéastes Montréalais Sébastien Landry et Laurence Baz Morais, ainsi que plusieurs autres membres de la production, étaient présents pour la première canadienne de leur film dans le cadre de la 21e édition du festival de films Fantasia.

Un groupe de 6 jeunes adolescents se retrouvent dans une maison pour fêter. Que pourrait-il se passer d’horrible lorsque Ashley (Emilia Hellman) trouve un jeu de société rétro?

Eh bien, simplement une planche qui, lorsque vous y apposez votre pouce, vous lie par le sang et vous force à tuer 24 personnes. Si les joueurs ne prennent pas la partie au sérieux, à chaque fin de décompte, leurs têtes explosent.

La question que je me suis posée en début de film était« Comment je réagirais si j’étais dans cette situation? ». Des personnages poussés aux extrêmes de leurs stéréotypes avec des dialogues hilarants, j’avais l’embarras du choix;

Un livreur de pizza dealer qui croit aux théories du complot, un ‘’jock’’ qui se pense supérieur à tout le monde et sa blonde qui ne veut faire de mal à personne. Un jeune qui tente tant bien que mal de se faire passer pour un ‘’thug’’, une pleurnicharde, un ‘’nerd’’ asthmatique avec les hormones au tapis qui se transforme en psychopathe la minute qu’il réalise que le jeu est réel et sa copine qui l’aide dans son délire.

Expliqué de cette façon, on n’a pas nécessairement le réflexe de s’attacher aux personnages, mais plus le film avance, plus on prend plaisir à aimer même les pires d’entre eux.

Ce film, pour le moins sanglant, n’est pas centré que sur le gore (même si avec la quantité de sang utilisé, ça peut être la première chose qui saute aux yeux), il est simultanément une ode et une parodie du genre.

Des plans qui durent 0.5 seconde trop longtemps, des ralentis fréquents, un montage dynamique, ainsi que les changements de formats d’images et l’excellente animation lors d’une séquence charnière du film démontrent avec brio l’humour tordu et particulier de ce film.

Ça, c’est sans parler de la trame sonore électro de Julien Mineau qui complétait non seulement l’ambiance du film et les scènes clefs, mais qui faisait partie intégrante du film.

Mais c’est vraiment l’incroyable travail d’effets spéciaux des Blood Brothers et du maquillage de Rémy Couture qui ont été vraiment la cerise sur le gâteau, pour ma part.

L’exécution du film et la dynamique générale m’ont charmé (un terme que je ne pensais jamais utiliser en parlant d’horreur) sans compter la salle de Fantasia qui était aussi bruyante d’enthousiasme qu’à son habitude. J’ai hâte de voir les futurs prochains que Sébastien et Laurence peuvent nous réserver.

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