Fantasia 2017 — Killing Ground

Isabelle
VYSUAL MAG
Published in
3 min readJul 21, 2017

--

Killing Ground a été mon film d’ouverture de Fantasia. Présenté en première mondiale, il s’agit d’un thriller Américain tourné en Australie.

À la veille du jour de l’an, Ian (Ian Meadows) et Sam (Harriet Dyer) aspirent à du bon temps : du camping en amoureux, tranquille, près des chutes Gungilee dans la brousse australienne. À leur arrivée, ils semblent avoir de la compagnie; une tente a été montée, mais ses propriétaires restent introuvables. Ils ne s’en inquiètent pas trop au début, mais ils devraient — car une fois débusqués par un duo de nouveaux venus, les vauriens locaux German (Aaron Pedersen) et Chook (Aaron Glenane), Ian et Sam comprennent trop tard que ces lieux idylliques sont devenus en réalité un territoire de chasse. – Fantasia

Sans réinventer le genre, Killing Ground embarque rapidement les spectateurs dans une ambiance inquiétante et tendue. Une histoire généralement prévisible, elle nous réserve tout de même des scènes inattendues et choquantes.

Mettre en vedette des personnages fondamentalement mauvais commettant d’horribles crimes envers de purs étrangers peut être facilement un couteau à double tranchant, car l’unidimensionnalité de leur personnalités ont été vues à maintes reprises au cinéma et auraient pu être facilement redondantes.

Bien que touchant des sujets très sensibles (viol, violence sur des mineurs) le réalisateur Damien Power ne tombe pas dans le mauvais goût d’en montrer trop. Il laisse le spectateur digérer les événements et, les actions posées par ses personnages ont des répercussions directes avec les déroulements de l’histoire.

Leurs réactions reflètent, pour une fois, avec réalisme comment monsieur/madame tout le monde réagirait dans ce type de situation. Oubliez l’amoureux courageux qui se transforme en Rambo pour sauver la donzelle en détresse où seul avoir un bon cœur et du courage peut vous garder en vie.

Choisir de présenter cette histoire en plein jour sans grosse trame sonore guidant le spectateur de ce qu’il doit ressentir, laisse place à une réelle tension et lourdeur qui est ironiquement rafraîchissante pour ce type de film.

Le jeu des acteurs est solide, juste, naturel et il a été facile de s’y attacher. Bien qu’aucun personnage ne m’ait particulièrement marqué, je dois donner le crédit au bébé qui est littéralement invincible. Si j’ai à choisir un bébé, c’est définitivement lui que je veux.

J’aurais personnellement aimé qu’il dure 5 minutes de plus, la fin donne l’impression qu’ils ont oublié de le terminer. Peut-être voulaient-ils laisser une fin ouverte afin d’ouvrir une discussion, mais je n’ai pas le sentiment que ce film mérite d’en avoir nécessairement une.

Malgré ce bémol, qui est surtout une préférence personnelle, j’ai quitté cette projection très satisfaite en me disant que mon Festival commençait en force.

--

--